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Israël - 16 mars 2020
Par Addameer
16 mars 2020 – Les prisonniers palestiniens dans les prisons et les centres de détention israéliens souffrent constamment d'une négligence médicale manifeste. En ce moment, alors que le monde souffre de la pandémie du covid-19, les prisonniers palestiniens souffrent toujours de négligence médicale.
Bien que les prisons sont surpeuplées, que les chambres, les cellules et les sections sont petites et qu'elles manquent d'une ventilation adéquate, les services pénitentiaires israéliens n'ont pas encore établi de procédures préventives claires. En outre, les prisons israéliennes manquent de stérilisateurs, de matériel de nettoyage et de médicaments tels que les antibiotiques et la nutrition nécessaire.
Et ce, malgré la lettre qu'Addameer a adressée la semaine dernière aux services pénitentiaires israéliens pour s'enquérir des procédures préventives prises dans les prisons pour protéger les prisonniers palestiniens contre le covid-19. Addameer n'a toujours pas reçu de réponse officielle, bien que certains prisonniers aient reçu certains matériaux de nettoyage.
Une partie de la récente procédure engagée par les autorités d'occupation israéliennes consistait à annuler toutes les visites familiales. Depuis le début du mois de mars 2020, toutes les visites des familles aux prisonniers ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. En outre, de nouvelles instructions ont été données pour suspendre également les visites des avocats. Par ailleurs, le 15 mars 2020, les autorités d'occupation israéliennes ont publié des instructions d'urgence qui comprenaient des instructions sur les procédures judiciaires pour les tribunaux civils dans les prisons d'occupation israéliennes.
Les visites des avocats et des familles dans les centres de détention et les prisons israéliennes sont suspendues - 2020
Les autorités d'occupation israéliennes ont donné au ministre de la Sécurité l'autorisation d'empêcher les avocats de visiter les centres de détention et les prisons. Elles ont également annoncé que ces instructions sont valables pour un mois, sous réserve de renouvellement pour un mois supplémentaire. Les instructions prévoient également d'autoriser le prisonnier ou le détenu à bénéficier d'un conseil juridique par téléphone avec son avocat, que ce soit à sa propre demande ou à celle de l'avocat. Les nouvelles instructions n'empêchent pas les interrogateurs d'engager des procédures contre les détenus qui n'ont pas encore été inculpés.
Quant aux prisonniers de sécurité qui sont inculpés et condamnés, ils ont le droit de téléphoner à leur avocat en cas de procédures judiciaires ultérieures à leur affaire, comme des appels. Ces prisonniers ont droit à un appel téléphonique avant la procédure judiciaire et à un autre après celle-ci, mais sous la supervision de l'administration pénitentiaire. La durée de cet appel téléphonique peut également être déterminée par l'administration pénitentiaire.
Quant aux tribunaux militaires israéliens, les détenus qui sont détenus dans les centres d'interrogation israéliens auront leurs séances de tribunal, des prolongations de périodes de détention, avec la présence du détenu et de son avocat. Dans les cas où le détenu se voit délivrer une ordonnance interdisant les visites de son avocat, l'ordre d'interdiction se poursuivra comme d'habitude malgré l'état d'urgence. Pour les autres sessions de procédure, le tribunal militaire reporte les sessions.
Quant aux prisonniers de sécurité de Jérusalem qui sont jugés par les tribunaux civils israéliens, les autorités d'occupation israéliennes ont donné l'instruction que leurs sessions se tiennent en leur absence. Les séances auront lieu avec l'avocat et le détenu pourra être en contact par un moyen de communication visuel ou sonore depuis la prison.
Même à la Haute Cour israélienne, Addameer a estimé qu'il était nécessaire que le tribunal intervienne pour mettre fin à l'interdiction de rencontrer l'avocat émise contre le prisonnier Muhammad Abu Salah. Le tribunal a jugé inutile d'intervenir dans l'ordonnance d'interdiction malgré l'état d'urgence que le virus covid-19 a provoqué.
Enfin, la nouvelle instruction autorise les visites d'avocats dans certains cas d'urgence. Les visites suspendues n'incluent pas les visites régulièrement effectuées par le CICR aux prisonniers palestiniens. De plus, toutes les instructions mentionnées concernent tous les prisonniers, y compris les enfants palestiniens détenus en Israël.
Source : Addameer
Traduction : MR pour ISM
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