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Jérusalem - 25 février 2006
Par Walid Dajani
Walid Dajani est le Directeur de l'Hôtel Imperial.
Un pas de plus est franchi dans l'appropriation de Jérusalem par l'occupant israélien.
A l'insu des habitants, une tractation secrète, due à l'impéritie ou à la trahison d'un négociateur qui avait pourtant la confiance du Patriarche grec orthodoxe, livre tout le quartier grec orthodoxe aux Israéliens : habitations, magasins, restaurants et notamment des immeubles historiques tels que l'hôtel Impérial risquent de passer aux mains des colons.
Pour s'attacher à l'exemple de l'hôtel Imperial, propriété du Patriarcat louée depuis 1949 à une famille arabe chrétienne palestinienne de vieille souche, on peut dire que c'est tout un patrimoine historique, un lieu de partage et de rencontres, comme cela doit être à Jérusalem, qui sera confisqué et interdit à ses habitants légitimes.
Ce bâtiment imposant et magnifique fait face aux remparts à partir de la porte de Jaffa, principale porte de la Vieille Ville.
C'est dire comme il s'agit d'un sy mbole d'ouverture et de paix partagée, mis en grand danger par cette vente inique, opérée clandestinement pour éviter l'indignation et la réaction véhémente de la communauté palestinienne de Jérusalem toute entière, fidèlement attachée à son héritage multiséculaire.
Il est encore temps de réagir et de sauver ce patrimoine en danger de mort.
Si rien n'est fait, c'est, encore une fois, abandonner la vocation de Jérusalem à être cette ville saintement ouverte à toutes les communautés, dans la tradition des fils d'Abraham.
C'est creuser la plaie d'une Jérusalem meurtrie et étranglée par une occupation illégale, méprisant avec désinvolture le droit international, la communauté internationale et les déclarations de l'ONU, organisation à laquelle pourtant Israël doit sa création.
C'est nier le droit de vivre sur ses terres à toute une société, la société arabe palestinienne chrétienne orthodoxe, et à tout le peuple palestinien.
Ne laissons pas commettre cette forfaiture.
Soutenez, nous vous en implorons, notre campagne sur la voie royale d'une paix souhaitée, mais toujours reculée, entre Palestine et Israël.
Soutenez la communauté grecque orthodoxe dans sa résistance à cette vente inique, signée en cachette par un Judas qui a fui à l'étranger, sitôt son forfait.
Aidez-nous concrètement en faisant connaître ce drame annoncé, en nous permettant par vos dons de mener campagne auprès des médias et des autorités compétentes.
W. Dajani, gérant de l'hôtel Imperial,
au nom de la communauté grecque orthodoxe de Jérusalem occupée.
Historique de l'hôtel Imperial
Cet hôtel centenaire, d'une superficie de 1 600 m2, se trouve à la porte de Jaffa, la principale entrée de la Vieille Ville. Il est géré par la famille Dajani depuis le 1er juillet 1949. En 1893, l'hôtel a accueilli l'empereur Guillaume II, et depuis lors nombre de personnalités, comme le général Allenby, en 1918, ou l'écrivain suédois Selma Lagerloff.
Nous pensons qu'il est essentiel d'assurer la continuité de cet hôtel et de ne pas laisser les colons occuper cet emplacement stratégique.
Si nous échouons, la communauté palestinienne sera peu à peu chassée de Jérusalem, qui a une vocation d'ouverture et de partage.
La préservation de l'hôtel Imperial nous permettra d'éviter la mainmise d'une communauté au détriment des autres.
Walid DAJANI
L’ article qui suit, paru dans Maariv , se félicite de la manière dont la vente clandestine du quartier grec orthodoxe de la Vieille Ville a été menée en sous-main par des investisseurs juifs.
Il est un exemple de plus du mépris et de l’avidité dont fait montre l'occupant.
En substance, cet article proclame : "on les a bien eus !"
OMAR SQUARE EST A NOUS !
Article publié en hébreu dans le numéro du 18 mars 2005 de Maariv. Traduit de l'anglais par R. Gold, et traduit ici de l'anglais en français.
Des centaines de Palestiniens vivent dans le voisinage de restaurants, de magasins et de deux grands hôtels situés autour de la place Omar Ibn al-Khattab, à Jérusalem. Fayçal Hussain tenait nombre de ses meetings à l'hôtel Impérial, au coeur même du quartier.
Et aujourd'hui, après la mort de Hussein, les plus importants leaders palestiniens s'y rencontrent encore.
Pourtant, à l'insu des gérants et des employés travaillant dans ces hôtels et ces magasins, le quartier est passé aux mains israéliennes : dernièrement, deux groupes d'investisseurs juifs de l'étranger ont acheté en secret les terrains du quartier.
La plupart des immeubles, depuis la porte de Jaffa (la principale entrée de la Vieille Ville de Jérusalem) jusqu'au marché arabe, appartenait depuis des années à l'Eglise grecque orthodoxe.
Les investisseurs, qui ont dépensé des millions de dollars pour l'achat des terrains, avaient un objectif bien précis : rendre Jérusalem aux juifs.
La transaction a été menée dans le secret le plus total, par le truchement de banques européennes.
Aucun des Palestiniens travaillant en tant que gérants ou employés dans les hôtels ou les magasins concernés n'a été tenu au courant des transactions. A présent, les responsables de l'Eglise craignent que la publication de l'affaire provoque une réaction massive de la société palestinienne.
L'Eglise grecque orthodoxe n'est jamais intervenue dans la vie des Palestiniens, avec lesquels elle entretenait des rapports paisibles. L'hôtel Petra, géré par la famille palestinienne Qurash, et l'hôtel Impérial, géré par la famille Dajani, sont les deux plus importantes entreprises parmi celles qui ont été vendues en secret.
Elles constituent en outre une référence pour la population palestinienne de Jérusalem-Est. Encore récemment, l'hôtel Imperial a accueilli le président du parti Yahad et Yossi Beilin ; Sari Nuseibah y a tenu des congrès.
L'homme derrière l'affaire, c'est Nikolaos Papadimas, surnommé Niko. Il est le bras droit et l'homme de confiance du Patriarche Irineos Skopelitis, lequel a confié à Niko la responsabilité de gérer les propriétés et les finances de l'Eglise.
Quelques jours plus tard, Niko signait cette énorme transaction clandestine dans laquelle l'Eglise grecque orthodoxe abandonnait ses propriétés de la place Omar.
Niko a signé le contrat avec un avocat israélien représentant les deux groupes d'investisseurs juifs qui avaient décidé de rendre aux juifs les terres de la Ville sainte.
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