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Gaza - 19 février 2012
Par Eva Bartlett
En temps "normal", on pourrait faire avec. Je me souviens, il n'y a pas si longtemps, quand nous nous plaignions parce que l'électricité était coupée 12h par jour. Aujourd'hui, je regrette ce temps-là. Ce n'est pas une période normale, c'est même pire que pendant les moments "merdiques".
Ce n'est pas une vie.
Chaque jour, chaque heure, je pense : à quelle heure le courant va-t-il revenir, combien de temps ça fait qu'il est coupé ? Quand aurons-nous de l'eau ?
La camion-citerne d'eau potable ne passe plus. Les gens qui la traitent ne peuvent pas le faire sans électricité, et ils ne peuvent pas livrer l'eau sans essence.
Nous ne demandons pas grand chose : de l'eau et de l'électricité.
Qui nous entend ? Est-ce que quelqu'un nous entend ?
Photo Emad Badwan, Gaza
Tel est le message principal de notre conversation, mais bien sûr d'autres plaintes remontent : que c'est incroyablement ennuyeux et déroutant de passer pratiquement des journées entières, tous les jours, sans courant. Pas d'ordinateurs, on ne peut pas recharger les portables, pas de lumière, pas de contacts avec le monde extérieur, pas d'électricité pour allumer les radiateurs chez les rares familles qui en ont, peu de moyens pour aller ou revenir du travail (quand vous avez la chance d'en avoir un).
Et puis je vois des infos sur les conséquences dramatiques dans les hôpitaux de Gaza :
"Plus de 80% des patients dans la Bande de Gaza risquent de voir leur état de santé se détériorer et peut-être de mourir à cause du manque d'électricité.
... 404 des dialysés sont menacés de mort parce que leur traitement dépend totalement de l'électricité, ... 100 enfants en soins spécifiques sont menacés de mort.
... 72% des stocks de diésel sont épuisés dans les hôpitaux de Gaza, ... les hôpitaux de Gaza seront complètement paralysés s'il n'y a pas de livraison."
Ce n'est pas une vie, sans eau, sans électricité, surtout dans une zone rendue dépendante de l'électricité et de l'aide alimentaire, où même le prix des bougies monte en flèche.
Berk. Jamais l'eau fluorée, chlorée ou autrement empoisonnée n'a jamais eu si bon goût. Au moins nous en avons, au moins elle est potable selon l'OMS, pour ce que ça vaut (95% de l'eau de Gaza ne l'est pas).
Source : In Gaza
Traduction : MR pour ISM
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